C’est une expression japonaise désignant un concept esthétique dérivé de principes bouddhistes zen, ainsi que du taoïsme.

Le Wabi-Sabi est la beauté des choses imparfaites, impermanentes et incomplètes. Beauté humble modeste, c’est la beauté des choses atypiques.

Au Japon, c’est vivre une vie simple, accepter et apprécier l’imperfection de soi-même et surtout du monde qui nous entoure. Ce concept est très ancré dans la culture Nippone.

Le Wabi-Sabi, c’est l‘art de la perfection imparfaite.

C’est une façon de vivre, qui allie l’art de recevoir, d’être ensemble et de profiter de l’instant présent.

Définissons chaque terme, le Wabi signifie solitude, simplicité, nature, tristesse.

Et Sabi veut dire, l’altération par le temps, la décrépitude des choses vieillissantes, la patine des objets.

Il est plus facile de le vivre car très difficile de le traduire en quelques mots, l’art du Wabi-Sabi, c’est un ensemble de choses qui mêle simplicité de la vie, l’attachement aux matériaux nobles, l’humilité, la modestie ressentie face aux phénomènes naturels.

Pour connaître son origine, il faut remonter aux racines, c’est-à-dire dans les univers feutrés et délicat de la cérémonie du thé. Au 14ème siècle, la cérémonie du thé se veut fastueuse, utilisant des objets luxueux provenant de Chine. Murata Shukp, moine zen développa la cérémonie du thé de manière plus simple, en servant le thé dans des récipients locaux, conçus de manière artisanale et donc en laissant place à l’imperfection.

Si cette idée ne prit pas beaucoup d’ampleur, au 15ème siècle, un mâitre du thé, Rikyu remplaça lui aussi les luxueuses pièces chinoises par des contenant créés par des artisans locaux et alla même jusqu’à installer son pavillon de thé dans une demeure aux contours d’une hutte de paysans.

Et c’est là que le Wabi-Sabi est né.

L’art de la céramique japonaise « hagi » et « Raku » peuvent, aussi être de très belles illustrations de Wabi-Sabi. La faïence « Hagi » s’exprime par la simplicité des formes et des teintes très neutres.

Quant à la faïence « Raku », elle arbore un aspect irrégulier, brut et craquelé car façonnées à la main et sont de coloris sombres.

Ce concept trouve toute sa place tant un côté spirituel mais dans une décoration et un aménagement intérieur très épuré.

Un intérieur Wabi-Sabi met en scène la beauté imparfaite de l’artisanat dont les couleurs naturelles prennent le dessus sur les plus vives. Dans ce concept, le superflu et l’ostentatoire n’ont plus leur place.

L’art du Wabi-Sabi se retrouve dans tous les domaines de la vie. Quand l’imperfection et la modestie devient un art, il est difficile de ne pas s’en réjouir.

Quand on adopte l’art du naturel, de la sobriété et de la modestie, la vie n’en sera que plus saine.

A méditer !